C’est un fait indéniable, les hommes d’aujourd’hui prennent soin d’eux. Épilations, soins du corps, visites au spa, chirurgies esthétiques, cosmétiques, ils portent désormais un regard nouveau sur leur apparence et affichent, sans complexe, ce souci aigu de leur image, à l’image de figures emblématiques du sport, comme David Beckham, ou de l’excentrique Johnny Depp. Alors, phénomène de mode, ou évolution naturelle de la société vers une féminisation de l’homme ? Seul l’avenir nous le dira.

Depuis les années 90, les hommes s’assument sans complexe.

1. Un regard changeant au fil des époques

L’Histoire nous enseigne que le regard des hommes n’a eu de cesse d’évoluer au cours du temps : il n’a pas toujours été tel qu’on le connait aujourd’hui. Il fut des temps, des époques, et des cultures, où les hommes étaient autant, voire plus, apprêtés que les femmes : fards et poudres en tout genre, tuniques aux mille couleurs, perruques impeccables, …l’Ancienne Égypte, ou encore La Renaissance, regorgent d’exemples.
Ce n’est que plus tard, vers la fin du XVIIIème siècle, que l’homme a laissé la place à ce petit bourgeois austère, engoncé dans des costumes tristes et sans âme.

2. Les années 90 et la fin des stéréotypes

Au début des années 80, on observe un nouveau bouleversement des canons de beauté masculins, indubitablement lié au bousculement et à l’évolution des stéréotypes féminins. Le diktat actuel, qui emprisonne les femmes dans cette quête d’une apparence physique impeccable, ce culte du corps et cette peur de vieillir a également eu raison des hommes ; tout comme la démocratisation des codes gays qui trouve répercussion chez l’homme hétérosexuel d’aujourd’hui.
Ainsi, ce qui était l’apanage d’une tranche de la population (les femmes, et les milieux homosexuels) n’est plus. Le marché du soin et de la beauté s’adapte désormais aux hommes. Crèmes hydratantes, déodorants et autres soins beauté se conjuguent au masculin : 38% des hommes déclarent utiliser un soin du visage de manière quotidienne. Et, alors qu’ils n’étaient qu’à 1% il y a un an, les hommes représentent aujourd’hui 10% des interventions de chirurgie esthétique : calvitie, poches sous les yeux, réduction des rides, …

Qu’est-ce qui préoccupe les hommes?

1. La peau, et les cheveux : deux nouvelles obsessions masculines.

La calvitie, chute des cheveux, ou encore alopécie, est souvent une affection particulièrement traumatisante pour l’homme, qui l’associe autant à une perte de virilité qu’à un vieillissement prématuré. C’est un phénomène qui touche deux hommes sur trois et met en cause une hormone, la dihydrotestostérone, ainsi que certains facteurs héréditaires. Aujourd’hui, le marché regorge de lotions anti-chute, et conseils pour des massages réguliers du cuir chevelu, afin de repousser, autant que faire se peut, l’inévitable.
Désormais, les hommes veulent aussi avoir une peau lisse et fraîche. En effet, au même titre que pour les femmes, avec l’âge, les rasages fréquents, les agressions quotidiennes liées à l’exposition au soleil ou la pollution, le vieillissement de la peau est inexorable. Crème hydratante masculine, baume après-rasage, ou gommage hebdomadaires sont devenus des rituels courants des salles de bain masculines.

2. L’alimentation pour un corps plus svelte.

La bedaine de la quarantaine ne s’assume plus aussi bien qu’il y a 20 ans. Aujourd’hui, 46% des hommes déclarent avoir déjà suivi un régime. Et le meilleur moyen de lutter contre les signes du temps et conserver le corps athlétique de ses dix-huit ans, c’est de soigner son alimentation, Eau, fruits, légumes, protéines sont des aliments à inclure dans tout régime alimentaire digne de ce nom. Pour votre peau, vos cheveux, vos ongles, et votre silhouette, la fontaine de jouvence se trouve dans votre assiette.

Et si vous n’êtes pas du genre à passer des heures devant votre miroir ou calculer les calories de vos petits plats, pensez-y : 78% des femmes déclarent être attirées par des hommes qui accordent une grande importance à leur apparence physique. Et ce chiffre est bien supérieur dans la tranche d’âge des 36-45 ans, où il culmine à 83%.

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