Le 21 janvier dernier se célébrait la Journée Internationale du Câlin, lancée en 1986 par le révérend américain Zaborney. L’occasion de revenir sur un phénomène de société de dimension mondiale, qui s’étend bien au-delà du concept de free hugs, apparu en Australie en 2004 et qui fleurit sur la toile et dans nos rues. Aujourd’hui, des bars à câlins voient le jour au Japon et aux États-Unis, et on ne compte plus le nombre d’adeptes d’Amma, cette femme indienne qui parcourt la planète pour délivrer, lors de grands rassemblements populaires, des câlins à ses disciples. Une réponse, certainement, aux besoins d’une société individualisée qui souffre de plus en plus, et aspire à se retrouver.
Si le câlin est une pratique largement répandue dans les pays anglo-saxons, nous sommes encore, ici en Suisse, légèrement frileux à l’idée d’enlacer un inconnu en pleine rue. Et pourtant, le câlin apporte des bienfaits physiologiques et psychologiques insoupçonnés jusqu’alors.
1. Le câlin a des effets anti-stress
Dans nos vies souvent trépidantes, où nous avons peu de temps à nous accorder, le câlin pourrait faire figure de remède-miracle contre les burn-out, et autres maladies des temps modernes. En effet, lorsque vous enlacez quelqu’un, l’organisme sécrète des quantités importantes d’endorphine et d’ocytocine, de la même façon qu’après une séance de sport. Ces deux hormones agissent sur notre système limbique, la partie du cerveau gérant les émotions, en baissant le rythme cardiaque, ainsi que le taux de cortisol, principale cause du stress et de l’hypertension artérielle. Vous vous sentirez ainsi plus détendu, moins anxieux…et dormirez beaucoup mieux.
2. Le câlin permet de lutter contre la déprime
On l’a vu, le câlin produit une réaction physiologique de l’organisme qui libère des hormones aux vertus apaisantes et relaxantes. Mais il crée également une stimulation au niveau du cerveau, dans la sécrétion de dopamine et de sérotonine, hormones du bonheur, du lien social, du plaisir, et de la motivation. Parfait pour calmer la déprime qui s’installe pendant ces longues soirées d’hiver, obscures et glaciales. Ce n’est pas un hasard, d’ailleurs, si la Journée du Câlin tombe en janvier, période à laquelle la plupart des coups de blues ont tendance à s’installer. Les remèdes de lutte contre la dépression incluent aussi de nombreuses thérapies basées sur le câlin.
3. Le câlin renforce le système immunitaire
Non seulement efficace contre la déprime, le câlin permet également de lutter contre les maladies et virus saisonniers. En effet, la pression exercée sur le sternum crée une charge émotionnelle qui stimule le thymus et régule alors la production de globules blancs dans l’organisme, qui iront renforcer le système immunitaire.
C’est également pour cela que le câlin, et de manière générale la tendresse sont des pratiques privilégiés avec les nourrissons. Ainsi, des techniques comme le peau-à-peau, ou les caresses régulières, aident à favoriser la croissance des prématurés, diminuer l’apparition de maladies auto-immunes, lutter contre le diabète, selon des études effectuée par le Touch Research Institute, de la Miami School of Medicine.
4. Le câlin favorise le développement psychologique
Chez l’enfant, comme chez l’adulte, le câlin augmente l’estime de soi et la sensation de se sentir aimé. Que vous enlaciez un ami, un membre de votre famille, ou même un inconnu, vous contribuerez à combler un vide émotionnel et transmettre une douce sensation de plénitude et de réconfort. On sait tous qu’un geste vaut mieux que mille discours. Dans un monde où près de 70% de la communication se fait de manière non-verbale, le câlin est un formidable outil pour tout se dire, sans avoir à se parler.
Pensez-y, 5 à 10 minutes de tendresse par jour sont suffisantes pour vous sentir mieux. Le câlin est une pratique ultra saine, non connotée, 100% naturelle, revigorante, simple, et surtout gratuite. Pourquoi s’en passer ?